Ultra - Randonneur

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Mon PBP 2011 (un échec pas si cuisant)

Déjà sur l'autoroute ça sent le PBP, je dépasse plusieurs véhicules chargés de vélo quand devant moi une saxo blanche immatriculé 49, ne serait ce pas marcus (Néron)? je ne l'ai jamais vu hormis en photo, je double tranquillement et je ne me suis pas trompé ... c'est bien lui. je lui fait signe et réalise que ne me connaissant pas il va certainement longtemps se demander quel est l'énergumène qui le salue de la sorte. Arrivée à L'hotel les balladins de Coignières sans difficulté, Je retrouve mon père et son copain Georges, ils sont déja allé au contrôle des vélos à St Quentin. Je pensais qu'il fallait que j'attende 18 heures, l'heure de mon rendez vous, mais le paternel me dit que ce n'est pas la peine car on passe comme l'on veut. A peine le temps de l'écrire que le vélo est controlé, j'ai récupéré ma pochette comprenant plaques de cadre, rilsans et le précieux carnet de route. Le lendemain dimanche sera une longue journée d'attente, tout le monde est impatient de prendre le départ et dés 15h00 des cyclos prévus pour le start de 18 h  se massent à la grille, en plein soleil. Nous ne tenons pas à attendre trop longtemps mais attendons quand même un peu car au soleil la température monte à + de 40° d'ailleurs beaucoup feront des malaises certainement du à des insolations.

 

 

 

 

L'arche est en vue, nous devrions être libéré d'ici une dizaine de minutes, il y'a du monde devant mais il y a aussi beaucoup de cyclos derrière ...

 

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18 h 20, nous sommes partis, ça fuse de tout coté, énervé par l'attente et la chaleur beaucoup sont à bloc. Nous accélérons derrière le paternel car a rouler trop doucement on se fait couper la route par des furieux sans foi ni loi qui n'auraient aucun scrupule à nous envoyer au tas. Il est moins dangereux d'être dans le flot voire un peu au dessus que d'être trop lent. 28 km effectué dans la première heure, je suis bien, je ne m'inquiète pas, je sais que ça va finir par se calmer. Le peloton s'étire doucement et la deuxiéme heure nous verra parcourir 26 km. Nous arriverons à Mortagne au perche vers minuit, notre moyenne se maitient autour des 25 km/h mais depuis quelques minutes je sens que l'ami de mon pére est fatigué et que nous l'attendons de plus en plus dans les bosses. Entendons nous bien, je n'accable pas Georges et respecte sa performance (76 ans, 4eme PBP) mais je me rends compte qu'il est difficile de trouver des partenaires pour rouler en harmonie. Peu importe, je suis parti avec deux compagnons donc je resterai avec ses deux compagnons, dans le sport au delà de la performance la parole donnée est aussi importante. Les 80 km entre Mortagne et Villaines la juhel seront difficiles, Georges s'endort sur le vélo, nous le veillons et cela nous tient éveillé, ensuite je ressens que mon père a un coup de mou, j'emmène tout le monde a un rythme de sénateur en maintenant la conversation pour les tenir éveillé. Je ne suis pas fatigué mais n'en mène pas large car je sais que je suis nickel jusqu'à 6 h du mat mais que mon coup de mou se situe justement dans  la tranche horaire des 6-10 heures du matin.

 

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        Georges, Papa et moi

 

 

Villaines la juhel, pointage à 4 h 07, 30 minutes de pause, ravitaillement et on repart. Nous approchons des 6 heures du matin, le soleil point à l'horizon et au fur à mesure qu'il se met a briller ... moi je m'éteins. Bon en même temps il ne brillera pas longtemps l'astre suprême ce qui en fait n'est pas plus mal, au moins on ne subira pas la canicule. Ca y'est mon coup de mou est là mais tout va bien je prends la roue des anciens qui, plus matinaux que moi, ont retrouvé force et vigueur avec le lever du jour. Je serai dans le gaz jusqu'à 10 heures du mat puis ensuite la pêche reviendra et nous roulerons bien jusqu'à Fougères. Pendant cette étape nous nous offrirons un chassé croisé avec quelques vélos spéciaux dont vous trouverez quelques photos ci dessous.

 

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Ces "vélomobiles" m'ont bluffé par leur vitesse en descente, mon compteur affichait pas loin de 60 dans une bosse quand je me suis fait déposer par l'un de ses engins, comme les Dupont(d) de leur jeep j'ai failli descendre de mon vélo pensant être arrêté...

 

A fougères nous ne trainerons pas au contrôle car le coin repas est blindé de monde, une fois nos cartes de route pointés nous reprendrons la route pour, quelques hectomètres plus loin faire une pause chocolat dans un bistrot local.

Mes pains au lait et chocolat chaud dévorés,  nous renfourchons nos montures pour rejoindre loudéac. Je me souviens trés bien des routes que nous allons empruntés car elles composaient le final du brevet de 400 organisé par le club de Loudéac, brevet qui m'avait beaucoup fait souffrir. Cette portion ne démentira pas l'impression que m'avait laissé ce secteur lors de mon dernier passage, c'est dure, un cyclo savoyard qui roule a mes cotés me chuchote le souffle haletant :

"Bon dieu mais on est pas en bretagne là ?"

Nous passons La chéze, Loudéac se rapproche, l'acceuil à Loudéac est chaleureux, il y a beaucoup de spectateurs sur le bord de la route pendant toute la traversée de la ville qui encouragent et applaudissent enthousiaste, les jeunes enfants nous font coucou et sont ravis lorsque nous leur répondons, les plus grans sont énervés et tendent les mains pour qu'on leur tape dedans. Mon coté joueur prend le dessus et je me livre gracieusement à leur jeu. L'arrivée au contrôle de Loudéac est quelque peu tumultueuse pour moi, une petite rampe est installé pour franchir deux ou trois marches d'escalier menant au parc à vélo, le cyclo devant moi chute en travers, trop tard pour déchausser, je donne un coup de pédale violent pour accélérer et éviter la chute, je ressens une douleur à l'extérieur du genou droit mais m'en tire sans encombre. Bicyclette a sa place dans le parc à vélo, je fais quelques pas, pas de douleurs dans le genou, tout va bien, j'oublie l'incident et me prépare a dégusté une galette à l'andouille quand on m'interpelle...

C'est Loulou, un copain qui roule avec moi au club de Meucon, nous conversons quelques instants puis je rejoins mon père pour prendre le départ mais avant, il nous faut retrouver Georges qui est originaire de la région et qui a de la famille dans le coin, enfin on lui met la main dessus et hop, en selle. Les 4/5 premiers km se passent bien, puis insidieusement une petite pointe de douleur apparait à l'endroit éxact de mon genou où tout à l'heure j'ai ressenti un craquement, pas bon ça. Les km s'égrennent doucement et ça ne va pas en s'arrangeant, Je prends l'option de m'arrêter dormir à St Nicolas du pélem, peut être qu'un peu de repos ravigotera ma guibole. Mon père ne veut pas trop m'abandonner mais je refuse catégoriquement qu'ils modifient leur plan de route, il est inutile qu'ils perdent du temps pour moi d'autant plus que vu la tournure des évènement je ne me fais pas trop d'illusions. Nous décidons qu'ils continuent car ils ont projetés de dormir à Brest et que je les rejoindrai si ça va mieux, j'ai acquiéscé pour les rassurer mais bon j'était plutôt sceptique. Une petite bière à St nicolas, une bonne soupe avec un chocolat chaud puis dodo pour 3 heures, lorsque la Bénévole me réveille, il pleut à torrent, je repars pour 30 minutes de sommeil et lorsque je me réveille à nouveau il ne pleut plus, c'est quand même bien organisé le PBP.

 

Quelques photos du ravito de St Nicolas du Pélem. Il est a noter que j'ai trouvé un acceuil super dans tout les contrôles et des bénévoles vraiment sympathiques

 

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Je repars de St Nicolas dans la nuit noire, seul, mes deux lampes allumés je vois parfaitement bien puis j'adore rouler la nuit. Le repos a fait le plus grand bien à mon genou mais un fond de douleur sourd encore de ce maudit genou, allez je ne dois pas me laisser envahir par ça, je dois penser à autre chose, des lumières apparaissent devant moi, une idée jaillit. Je vais coompter les vélos que je double et les vélos qui me doublent cela m'évitera de trop psychoter. Voilà Carhaix j'ai doublé 37 vélos pour 13 qui m'ont dépassé, mon genou est en bois il y a ici un service médical où je me rends avant toute chose pour avoir une idée de ma blessure. Je vois tout de suite un médeçin qui m'ausculte, je lui explique mon cas à savoir que j'ai mal sur la face externe du genou, de la cuisse droite et que dans les derniers km avant Carhaix cela m'occasionnait des contractures sur l'estérieur du mollet droit. Je vois bien qu'il ne sait pas trop quoi me dire, il me file un aspégic et un doliprane, me parle de douleur sciatique, bref suis pas convaincu. Bon c'est pas grave, p'tit dej en vue et là ... j'vous le donne en mille ... mon copain Richelieu avec son accolyte du brevet de 300 de thouars que j'avais fait avec Loumi (forum super randonneur), le même richelieu que j'avais retrouvé au brevet de 200 de Royan en début de saison. Je m'assieds en face, a coté de moi des gars de Loudéac que j'ai croisé lors de leur 400, tout ce beau monde discutte, les gars de Loudéac  vont à brest, richelieu nous informe qu'il en revient (costaud le richelieu).  Ils prennent congé en me souhaitant bonne chance avec mon genou, je les suivrai quelques instants plus tard, parsonne chez le vélociste, j'en profite pour mettre un coup de pompe (pas à richelieu) a mes pneus et route direction Brest, ça sent bon la mi-parcours, le moral est au beau fixe mais ça ne dure pas, la patte de buis se réveille. Je me remets à compter les vélos, au début c'est cool mais lorsque je suis à 30 vélo dépassé et 60 qui m'ont doublé j'arrête car cela me tue encore plus le moral. Ca va être long l'histoire, nous ne sommes pas encore à Huelgoat et je monte à 10/12 km/h, je me fais doubler par des gens qui dorment littéralement et j'ai le genou en vrac. Je ne m'énerve pas, je fais le dos rond et continue a monter tranquillement mais a mi chemin du sommet de roc je suis obligé d'appuyer sur mon genou lorsqu'il est en haut pour le faire redescendre. Je fais encore quelmques km dans un brouillard a couper au couteau puis m'arrête. Je fais un point rapide de la situation, je ne suis pas loin de l'abandon, je tente mon va tout, j'ai des antalgiques forts en cas de crise de coliques néphrétiques et des anti inflamatoires, j'avale un de chaque et repars. Effet placebo ou pas, 15 mn aprés plus de douleur, un cyclo anglais me double, je saute dans sa roue et nous finissons le roc à 22/23 km/h. je n'aurai rien vu du roc noyé dans le brouillard, même les éclairages rouge du relais télé étaient invisibles. Nous basculons sur la descente et je prends le relais de mon anglais, nous descendons à bloc, dépassons énormément de cyclos et arrivons rapidement à Sizun. A la sortie de Sizun ça remonte un peu et aprés les politesses d'usage je laisse partir mon anglais pour monter à mon rythme en essayant de ne pas réveiller la douleur. Quelques km avant landerneau nous  bifurquons à gauche pour rejoindre Plougastel, un tracteur me rattrappe, mon tempérament joueur et mon genou qui me laisse tranquille me pousse a sauter dans sa roue, je ferai 3/4 km à plus de 40 km/h dans ses roues, j'aurai pu fire plus mais il y avait beaucoup de relance quand il doublait les cyclos et il repartait vite ce bougre, c'était un trés gros tracteur flambant neuf qui m'a fait une pointe à 52 km/h quand même. Je laisse a regret partir mon compagnon puis rattrappe un cyclo japonais que j'invite à me suivre car ça fait un moment que je le suis et j'ai du forcer un peu pour le rattrapper, nous irons ensemble à Brest sur un bon rythme mais a 10mn de l'arrivée ma douleur se réveille, de mauvaise augure car l'effet des médocs aura duré 3 heures alors que je ne peux prendre ces cachetons que toutes les 6 heures. Enfin brest, je file au contrôle médical, pas de toubib, des gars de la sécurité civil qui font ce qu'ils peuvent dans l'entrée du parc à vélo a même le sol. Je file prendre une douche en espérant son effet miraculeux, je casse la croute avec des anglais que je chambre a propos de la coupe de monde de rugby, ces bougres me rendent bien mon chambrage ...

 

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        en affichant haut et fort leurs couleurs ... sacrés rosbeefs va ...

 

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        du monde à table

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         d'autres à la sieste ...

 

Au moment de repartir je ... mais bon dieu c'est pas possible ... v'la qu'j'ai des hallucinations, je vous le donne en mille, 20 mètres devant moi ... RICHELIEU qui descend de son vélo, tranquille, je vais le voir et quand il me reconnait sa tronche se décompose. Dire que cet idiot clamait haut et fort à carhaix qu'il était sur le chemin du retour, enfin bref je ne perds pas de temps avec l'énergumène et reprends la direction de Carhaix. Des les premiers km mon genou se révèle douloureux, je gravirai doucement les bosses de guipavas et a la sortie de landerneau je serais obligé de m'arrêter dans une côte car mon genou s'est littéralement bloqué, je l'arrose à l'eau froide certainement que cela ne sert à rien mais j'ai l'impression de faire quelque chose.  Je m'interroge sur ma capacité à gravir le roc trévézel, je dois me rendre à l'évidence, je reculais l'échéance mais il va me falloir jeter l'éponge. La descente sur sizun me permet de laisser reposer mon genou mais je ne peux plus me mettre en danseuse et  après ce bref repos je n'arrive plus a pédaler, même sur le plat. Arrivé à Sizun j'appelle ma femme pour lui dire que j'abandonne, elle prend la route pour venir me récupérer à Carhaix, en attendant je m'installe dans une créperie où me rejoignent mes anglais de Brest qui prennent un malin plaisir à me montrer sur leur tenue un chevalier censé bouter les rugbymen français hors de Nouvelle Zélande ...

 

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Je ne leur en veut pas mais ne suis plus trés réceptif à la plaisanterie, je ne finirai pas ma galette complête et reprends la route pour Carhaix avec un gout amer dans la bouche. La dernière grosse ascension  de mon périple se profile et je dois m'arrêter 4 ou 5  fois dans la montée du roc trévézel car mon mollet droit tétanise complêtement, quelques minutes de repos suffisent pour me laisser repartir mais a chaque départ la douleur s'intensifie tout de suite et monte crescendo jusqu'à ce que j'arrive enfin au sommet. Je suis en haut et  j'en profite pour prendre les dernières photos de ce PBP 2011.

 

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Je me laisse descendre tranquillement sur Carhaix, il reste encore environ 40 km/h mais pricipalement en descente. les quelques bosses qui restent je les monte tout à gauche à 8 ou 9 km/h. Depuis 2 ou 3 km un cyclo se rapproche de moi tout doucement, je me reléve pour l'attendre et suis vite rejoint par un cycliste parisien trés sympa, sa compagnie meublera le chemin me restant à parcourir pour rejoindre Carhaix.

 

Voilà c'est fini, dans la voiture qui me ramène à Vannes je suis tout abasourdi, saoulé par la chaleur de l'habitacle alors que depuis 48 heures je vivais dehors. Je rumine, 2 ans d'effort, 17 kg perdus, les longues sorties dans la froideur de l'hiver avec un ou deux retours nocturnes sans lumière aprés m'être paumé au fin fond de la bretagne, tout ça anéanti par une déchirure (pas une tendinite hein cop !) du fascia lata. J'enrage d'autant plus que je me sens bien physiquement et Isa me trouve frais, plus que lors de mon retour du 400. Je n'ai dormi que 3 h 30 entre dimanche 21 aout 8 h (heure du lever) et ce mardi 23 aout 21h heure où je me couche aprés un bon bain chaud soit  3 h 30 se sommeil en 61 heures. Je me léverai à 7 heures mercredi matin en bonne forme hormis ma douleur au genou. A froid je relativise l'évènement, ce PBP a finalement répondu à beaucoup des questions que je me posais avant l'épreuve. je n'ai pas de problême de résistance au sommeil, pas de douleurs au cul et quand je vois que mon père et son copain finissent en 76 h 30 alors que tout le temps que j'ai passé avec eux j'étais facile dans le rythme je me dis que je dois avoir ce PBP dans les jambes. Il est vrai qu'il me manque 500 km mais j'ai quand même réalisé 250 bornes avec un genou dans la boite à gants donc finalement l'échec n'est pas si cuisant.

 

 

 

  ma feuille de route

 

 

Contrôle

Heure Cumul Intermédiaire
SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES 21-08 18:26 0h00 0 km/h 0h00  
VILLAINES-LA-JUHEL 22-08 04:07 9h41 22.8 km/h 9h41 22.8 km/h
FOUGERES 22-08 08:44 14h18 21.7 km/h 4h37 19.3 km/h
LOUDEAC 22-08 16:27 22h01 20.4 km/h 7h42 11 km/h
CARHAIX-PLOUGUER 23-08 04:35 34h09 15.4 km/h 12h08 6.3 km/h
BREST 23-08 10:29 40h03 15.4 km/h 5h53 15.8 km/h
CARHAIX-PLOUGUER 23-08 16:25 45h58 15.3 km/h 5h55 14.3 km/h
ABANDON
Kilomètres parcourus: 703

 

La feuille de route de mon père :

 

 

Contrôle Heure Cumul Intermédiaire
SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES 21-08 18:26 0h00 0 km/h 0h00 0.1 km/h
VILLAINES-LA-JUHEL 22-08 04:07 9h41 22.8 km/h 9h41 22.8 km/h
FOUGERES 22-08 08:44 14h18 21.7 km/h 4h37 19.3 km/h
LOUDEAC 22-08 16:27 22h01 20.4 km/h 7h42 11 km/h
CARHAIX-PLOUGUER 22-08 21:08 26h42 19.7 km/h 4h41 16.2 km/h
BREST 23-08 07:55 37h29 16.5 km/h 10h46 8.6 km/h
CARHAIX-PLOUGUER 23-08 12:48 42h22 16.6 km/h 4h53 17.4 km/h
LOUDEAC 23-08 17:23 46h57 16.7 km/h 4h35 17.2 km/h
TINTENIAC 23-08 22:25 51h59 16.7 km/h 5h01 16.9 km/h
FOUGERES 24-08 05:00 58h34 15.7 km/h 6h34 8.2 km/h
VILLAINES-LA-JUHEL 24-08 10:03 63h37 15.9 km/h 5h03 17.4 km/h
MORTAGNE-AU-PERCHE 24-08 14:27 68h01 16 km/h 4h23 18.4 km/h
DREUX 24-08 18:32 72h06 16.2 km/h 4h04 18.4 km/h
SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES 24-08 22:57 76h31 16.1 km/h 4h25 14.7 km/h
Kilomètres parcourus: 1230



24/01/2014
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