Ultra - Randonneur

Ultra  -  Randonneur

BRM 400 de Loudéac

Le départ est prévu à 22 h à la maison du vélo de Loudéac, je suis sur place à 20 h 45, prends le temps de remonter et vérifier le vélo puis vais récupérer mon carton aupres de la table d'inscription. La salle se remplit, les conversations fusent, j'observe les visages et trouve que la tension se lit sur les visages des novices comme moi  alors que les plus expérimentés ont l'air plus détendus. Le peloton s'ébranle à 22 h pile et entame ce périple sur un tempo modéré surtout dans les bosse où quelques hommes d'expérience prennent les choses en mains ..., enfin en jambes devrais je dire, pour que ça ne monte pas trop vite. Je discutte avec quelques cyclos dont des gars de Bignan, commune de mon coin, à peine le temps de faire connaissance que nous arrivons à Séglien où a lieu le premier contrôle. Et quelle contrôle, le camion Super U sous un lampadaire municipale une table pliante et deux "tamponneurs" qui doivent être à BAC + 8 où 9 en "tamponnage" du grand art messieurs dames, à peine le temps de plonger dans ma sacoche que le peloton repart. Maudits tamponneurs 

 

Nous sommes repartis du premier contrôle en deux groupes pour être moins imposant sur la route, L'ambiance a changé dans le peloton, on sent que ça rentre dans le dur, ça ne parle plus, seule le cliquetis des mécaniques est perceptible et de temps en temps dans les bosses un sifflement ou un "LEVE" pour signifier aux hommes de tête de ralentir. Je suis plutôt bien, ne ressens pas de fatigue particulière je suis attentif à mes compagnons de route car je décèle quelques écarts et comportement laissant à penser que certains sont limites dans leur combat contre le sommeil puis à Remungol, j'ai eu comme une sensation de réveil. Je ne m'étais pas endormi mais j'étais tellement en dedans que j'ai fait abstraction de ce qui m'entourait, hormis les deux trois roues proches de moi que je surveillais, peut être est ce aussi une sorte de "sommeil conscient" ? je ne sais pas.

La portion que nous allons aborder maintenant m'est familière car je la parcoure  lors de mes entrainements. Fréquemment le camion "super U" nous double dans un concert de klaxonn qui réveille tout le monde suivi du camping car de Pascal qui, si j'ai bien tout compris, est le compagnon de Clarisse qui participe à ce 400. Toujours est il que c'est très sympa car souvent il s'arrête pour nous encourager du bord de la route et ça met du baume au coeur dans la froideur de la nuit. Quelque noctambules ayant regardé la finale de la coupe de france dans des petits bars de campagne nous gratifient aussi d'acclamations dignent des plus grandes heures du cyclisme, je dois noter que lors de ce brevet tout s'est déroulé dans une ambiance bon enfant. Les traversées de St Jean de brevelay, Plumelec et Trédion se feront toujours avec pour compagnie l'unique cliquetis des dérailleurs mais tout le monde est assez actif car dans cette portion le thermometre flirte avec les 4° puis je pense aussi que l'on est pressé d'arriver au contrôle de Questembert. L'arrivée à Elven sera marquée par la chute d'un de nos compagnons de route, ses collégues nous demandent d'attendre ce que nous faisons de bonne grace puis ils repartent comme des flèches plutôt que d'assurer un tempo qui permettrait au groupe de se reconstituer, ça m'énerve un peu mais tant pis pour eux, ils vont se taper la traversée d'Elven dans les grandes largeurs avec un rallongement de 2 km et une belle bosse en prime, moi je profite d'un racourci local qui évite cette galère. J'apperçois une lumière au loin, je lève un peu et le gars me reprend, j'embraye à nouveau, compliqué de choisir entre une allure modérée qui laisse tout loisir au froid de s'installer et un rythme plus soutenu, qui réchauffe mais entame, peut être, le capital de la bête. Enfin, l'avenir nous le dira. Nous débouchons sur la route de Quesembert  mais j'hésite sur la direction à prendre car j'ai deux solutions et je ne sais pas où est le contrôle, sur ma gauche des feux rouges m'indiquent que des cyclos sont là, nous les suivons espérants qu'ils sachent où se situe le contrôle, pari perdu. J'aurai du aller tout droit sur la D139 car le contrôle était au bout de cette route et nous aurions évité un détour de 2 voire 3 km. Les tamponneurs fous s'éxécutent en un tournemain, nous nous ravitaillons lorsque "notre" groupe arrive, le chuteur ne se ressent pas de sa cascade puis nous repartons aux alentours des 3 heures du matin (pas sure). A partir de là les choses changent, on ne roule pas, lorsque je regarde le compteur il affiche 17/18 km/h, le froid me gagne et je décide de me porter en tête pour rouler un peu non pas dans le but d'établir un record mais pour me réchauffer un peu mais ça décroche souvent derriere. Un accolyte me rejoint et me bassine en se plaignant du fait "qu'ils ne roulent pas", "que nous les tirons pour rien" il essaie de me pousser a partir avec lui mais j'ai pas envie, je lui réponds que je pense que chacun  notre tour nous serons fatigués et  que je préfère rester avec le groupe. Nous ferons une petite pause technique aprés le barrage d'Arzal puis reprenons la direction de La turballe lieu du prochain contrôle, j'ai trouvé un rythme médian me permettant de ne pas avoir froid et qui permet à tout le monde de suivre, l'allure est régulière et personne ne se plaint ... Hé ben si, v'la t'y pas que mon accolyte se porte à ma hauteur et accélère progressivement, je ne me laisse pas pièger, il se détache progressivement et prend une bonne centaine de métre d'avance, pour nous celà ne change rien, tout le monde est derrière moi et personne ne passe pour rattraper mimile j'en déduis donc que tout va bien. Mimile se retourne, constate que personne n'est dans sa roue et se relève. A la faveur d'une pause pipi il se rapproche de moi et m'explique que je manque de rythme et que quand il roule je devrais  accélerer avec lui pour je ne sais plus pour quelle théorie fumeuse, je lui signifie clairement et même un peu fermement que je fais ce que je VEUX, il n'y reviendra pas. Je me retourne, plus personne une centaine de mètre derrière moi les lumières blanches sautillent, je réduis le rythme puis passe devant un croisement et prend la direction Pénestin, je m'interroge car je suis passé par la route cotière de pénestin pendant une rando perso mais je n'ai pas souvenir de l'avoir vu sur la feuille de route ... des sifflements, il fallait tourner à gauche, je bouche le trou rapidement avant d'arriver sur Piriac sur mer, certains bifurquent à gauche alors que sur la carte le parcours est traçé par la route cotière, je ne me suis pas tapé 200 bornes pour passer à ras de la mer sans la voir. C' eut été dommage de louper le spectacle, nous débouchons face à l'océan avec le soleil qui point dans notre dos, ces quelques kilomètres seront enchanteurs nous traversons Piriac puis arrivons à La Turballe pour le contrôle n° 3. ce contrôle marque quasiment la mi-parcours, un bon café aurait été le bienvenue mais rien d'ouvert, aprés un bon pain au lait / beurre 1/2 sel et blanc de dinde, une pom pote fraise et un ou deux chocos nous reprenons la route. A la sortie de la turballe nous ne sommes plus que 3, mimile, un jeune que nous avons retrouvé à la faveur du regroupement général de La Turballe et ça embraye, on roule à plus de 30 km/h, on se relaie rapidement mais lorsque c'est son tour mimile monte à plus de 35 km/h. Mes deux collègues ont l'air parti pour embrayer comme ça jusqu'à Redon, pour moi il en est hors de question, j'ai besoin de trouver des toilettes, boire un café et faire une petite pause tranquille, ils n'ont pas l'air ravis quand je bifurque à St Lyphard mais retrouvent le sourrire en dégustant Kouign aman et pains au chocolat avec un coca faute de bistrot d'ouvert. Nous retrouvons le gros du peloton qui s'est reconstitué à la faveur du contrôle de Guérande et je seme mimile dans le peloton, a missillac nous trouvons enfin un Bar tabac PMU d'ouvert qui aura gagné son dimanche matin, après un moment d'extase sur le trône, je m'attaque à mon kouign amn accompagné d'un savoureux chocolat au lait. Missillac, km 220, 20 minutes d'arrêt, nous avons passés la mi-parcours mais une dure remontée sur Loudéac nous attends vent de face ...

 

A SUIVRE

 



24/01/2014
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