Ultra - Randonneur

Samedi 12/03/2011 l'heure est enfin arrivé de participer au premier brm 200 de l'année. Ce brevet revêt une saveur particulière, ce sera pour moi le premier brevet lors d'une année PBP. Je n'ai jamais participé à PBP mais j'ai la sensation que les brevets des années PBP jouissent d'une aura différente ...

Je ne me suis pas trompé, l'ambiance est différente des brevets auxquels j'ai participé l'année dernière, entre les briscards blasés, les paternalistes conseilleurs que l'on retrouve zigzaguant, rinçé, quelques kilomètres plus loins et tout ceux qui comme moi sont dans le doute sur leurs capacités à participer à l'épreuve mythique cela donne un peloton d'environ 60 unités prêt à s'élancer sous un ciel menaçant.

C'est fait, nous sommes partis, à 7h pétantes dans le brouhaha de dizaines de conversations emmêlées notre bruyant peloton s'ébranle d'une allure tranquille en direction du premier contrôle ayant lieu à Pont l'abbé. Je me sens un peu fatigué, les jambes lourdes, mais bon peut être est ce normal car pour venir participer à ce brevet de Royan il a fallu que je parte de Vannes à 2 h du matin pour arriver à 6 heures à Royan. Je trouve sans difficulté le syndicat d'initiative et me gare à droite d'un véhicule dans lequel il y a un vélo, j'en déduis donc (quel génie), qu'il est là pour le brevet. Le cycliste descend de son véhicule et là ... je bascule dans la quatrième dimension, je cherche les caméras autour de moi, c'est pas possible c'est vidéo gag je me retrouve nez à nez avec ... RICHELIEU ... oui oui celui du brevet 300 de thouars en mai 2010. Les gens du club de Royan arrivent, installent quelques tables pour les inscriptions puis, une bondissante cyclotte, arborant une belle paire de ... couettes, déboule tel un ouragan, le ruban blanc accroché au casque lève les derniers doutes que j'aurai pu avoir, enfin, je rencontre miss couettes. Nous discuttons quelques instants  et allons prendre un café

                                                       Une petite photo pour immortaliser l'instant

Mes jambes ont l'air de mieux tourner, nous arrivons groupés à Pont l'abbé pour le premier contrôle. Je tamponne, bois un café, enlève mon coupe vent dans lequel je transpire beaucoup et décide de repartir rapidement pour ne pas trop me refroidir. Sorti du bourg j'apperçois environ 700 m devant moi un groupe de cyclo, je rentre, nous sommes une quinzaine d'unités et j'apprends de la bouche d'un jubilant RICHELIEU que nous sommes les premiers à être reparti du contrôle. A l'entendre on croirait être en tête d'une course de pros. Je décide de rester avec ce groupe que je sens un peu trop costaud pour moi...

Je vais prendre une bonne leçon en suivant ce groupe, ça roule vite sous l'impulsion de 3/4 cadors. Nous avons tous présents à l'esprit qu'il nous faudra affronter un vent violent  au retour et mon RICHELIEU d'accélérer dans les bosses et de regarder par dessous si il y a des dégats c'est vraiment un  --- . Mais voilà nos cadors n'étant pas des cadors de l'orientation, nous voilà perdu. En même temps je ne leur jette pas la pierre Pierre car j'avais le parcours et c'était à moi de vérifier où j'allais plutôt que de me reposer sur d'autres. Résultat des courses 10 km  de plus.

Km 83 (93 pour nous) nous arrivons au contrôle de Dampierre sur boutonne au moment où les autres repartent. En voyant la tête décomposé de RICHELIEU qui réalise qu'il n'est plus premier je me marre et ne regrette pas les 10 km supplémentaires.

C'est maintenat que ça va être rigolo car il faut se cogner 90 km avec le vent pleine bille et je me sens un peu entamé, je ne me suis pas suffisamment alimenté pendant que je roulais avec les cadors. Pas de panique, je tamponne, je repars en roulant tranquille, j'ingère solide et liquide régulièrement pour me refaire la cerise. Un groupe de 4 randonneurs rochelais me rattrape et m'invitent à les suivrent mais ils vont un peu vite pour moi dans les bosses, je les informe que je vais continuer à ma main et les laisse partir car si j'avais forçé pour rester avec eux j'aurai explosé en plein vol. Je vais, avant Burie (km124), rattrapper et doubler plusieurs cyclos qui sont en bien plus grande difficulté que moi, les visages sont fermés, les traits tirés, creusés même, c'est dure. Cette portion fut vraiment difficile  avec pluie et vent de face mais je me rends compte que mes heures de selle paient car j'ai pu récupérer des efforts consentis avec le groupe des costauds sur une portion difficile ce dont j'aurais été incapable avant. Enfin Burie, km124, contrôle n°3, encore une fois lorsque j'arrive le gros du peloton repart, je me mets à imaginer le temps, l'énergie que j'aurais économisé si nous ne nous étions pas perdu mais bon, ça ne sert à rien de psychotter. Je rentre dans le bar du village pour faire tamponner et me ravitailler et là, je retrouve mes compagnons rochelais qui, finalement, n'étaient pas si loin que ça devant moi. Nous décidons de repartir ensemble, je me hate et eux patientent, ils nous restent 60 bornes de vent de face et comme j'ai récupéré je vais tenter de finir avec eux car vu le vent tout le monde est conscient qu'un groupe, même petit, sera un solide allié. Mes trois compagnons ne sont plus trés frais surtout l'un d'entre eux, je pense à partir mais chasse vite cette idée ridicule de ma tête, dans 10 bornes ça rique d'être moi qui serait à l'agonie. Nous traversons Saintes sous la pluie et abordons la dernière étape qui nous ménera au contrôle n°4 (km176) de mortagne sur gironde. Les 30 dernières bornes seront plus faciles avec vent favorable et un rayon de soleil qui illumine les bords de la Gironde. Nous arrivons à Royan à 16 h 30 puis savourons l'excellente bière offerte par le club de Royan.

bilan chiffré : 219,8 km 

9 h 17' 16" de selle

23,67 km/h de moyenne

D+ 1015m

Je suis plutôt content  au vu des conditions climatique, un link pour le parcours