Ultra - Randonneur

Huit heures, je me lance dans la roue de Roule toujours du forum Super-Randonneur,  je pédale machinalement, perdu dans mes pensées. Le départ de ce 200 représente pour moi beaucoup plus que le départ d'un simple Brevet, c'est le commencement de nouvelles aventures ... c'est la première manche de mon < a https://ultra-randonneur.blog4ever.com/dodecaudax-mode-d-emploi>dodécaudax et ce 22/03/2014 marque le début d'un cycle de 4 ans pour obtenir le randonneur 5000 et 6 ans pour le randonneur 10 000.

Commençons par le commencement ... Arrivé sur place dés 7 heures je récupère mon carton, prépare le vélo et retourne au chaud boire un bon café et manger quelques carrés de chocolat gracieusement offert par les organisateurs du club de l'Hermitage. Je rencontre les jujus, roule toujours, tandem breton, montapeine, jean-pierre le cam et quelques autres. Roule toujours me propose de partir avec eux ce que j'accepte de bon coeur. Le départ se fera tranquillement et les premiers km verront notre petit groupe faire connaissance, et l'une des filles chambrer tandem breton qui ne "roulait pas assez vite", elle fut vite ramener à la raison par ses congénères qui n'avaient pas envie de subir les foudres de Marc dans les bosses suivantes. Les km s'égrenent  dans la bonne humeur mais le froid me gagne, notre peloton composé de randonneurs confirmés comme de néophytes a pour habitude de partir ensemble, donc de rentrer ensemble. Esprit collectif louable mais personnellement ayant sacrifié au collectif pendant de nombreuses années de rugby je préviens mes amis que je m'émancipe et pars devant.

Je suis réchauffé, la fc est dans la bonne fourchette mais j'ai mauvaise conscience d'avoir lâché le groupe. Bon ça ne sert à rien de s'endormir la-dessus il faut avancer, le vent de face est très puissant, le soleil se maintient mais le ciel est "changeant". J'étais trés fatigué en début de semaine et ai décidé après ma sortie de mardi de me reposer complètement jusqu'au départ de ce brevet, bien m'en a pris car je me sens super bien et les jambes sont bonnes. Apparaissent au loin quelques groupes épars que je rattrappe et dépasse car nous ne sommes pas dans le même rythme. Je ne m'occupe pas de la vitesse, mon garmin est programmé pour me donner ma fc en pourcentage (je m'applique a ne pas dépasser 85%) ma cadence de pédalage et la trace du parcours. Je comprends vite qu'au moins jusqu'à Rochefort en terre (km 117) je ne vais rattraper que des "morts". Je me demande si je vais tenir le coup comme ça car le vent est usant, je n'ai repris assidûment le vélo que début février et j'étais plutôt crevé en début de semaine. Après tout je me dis que ça ne sert à rien de se prendre la tête, je n'ai aucun objectif sur ce brevet donc je n'ai qu'à pédaler, me lâcher et surtout me faire plaisir, c'est bien là l'essentiel en fait.

Contrôle à la Trinité Porhoet, je bois un chocolat, Deux vélocouchistes dont Breizh 44 font tamponner en même temps que moi. Je converse 5' avec le vélocouchiste innonnu puis reprends la route. Mon vélocouchiste inconnu me rattrappe, me dépasse, il roule vraiment fort .je décide de rester fidèle à ma politique et de continuer à mon rythme. C'est maintenant qu'un grain venant de ma droite va me donner ma douche quotidienne, grêle cinglante, rafales violentes pendant 15 bonnes minutes, quelques cyclos sont arrêtés à l'abri sur le bord de la route, il faut dire que les grêlons dans les rafales cinglaient bien le visage..  Je continu a remonter le convoi funéraire. A la sortie de Ploërmel un petit groupe d'une dizaine de cyclos se forme, je suis un peu en dedans mais je me dis que vu le vent je serai aussi bien avec eux, arrive la bosse de Monterrein, je monte tranquillement au cardio, arrivé au sommet je suis seul, inutile d'attendre car je faisais l'essentiel du travail vent dans le nez donc je continu. A quelques km de Rochefort je reprends un gros peloton, je passe 10 minutes avec eux et ils attaquent dans la bosse de rochefort pour me lâcher ... j'ai pas tout compris là, mais bon je monte cool, aucun intérêt à me dépouiller pour m'arrêter au contrôle en haut ...

Une petite tarte aux pomme, un perrier rondelle, et un café plus tard je dévale à tombeau ouvert la cote de Rochefort, qu'est ce que je suis bon dans les descentes ...

Je rentre sur mes "attaquants" du jour qui ont du partir quelques instants avant moi, je reste quelques minutes dans les roues mais ça respire pas la joie de vivre, c'est à celui qui en fera le moins. Vent dans le dos maintenant, ça roule bien alors je taille la route, quelques uns me suivent puis au gré d'un ou deux bosses je me retrouve à nouveau seul. St gravé, La gacilly, Pipriac ça défile vite vent dans le dos, puis Lohéac, dernier contrôle. Il y a du monde dans le bistrôt et au moment ou je repars arrive un gros peloton d'une quarantaine de cyclos... 

Je remets la machine en route, mais après quelques hectomètres ... mauvaise surprise, virage à gauche et retour du vent pleine face, c'est pas la même danse là, les jambes commencent à être un peu dures. Bon pas d'afollemment, même méthode que pour la descente, gestion du cardio et de la cadence sans s'occuper de la vitesse, ça fonctionne bien. Il reste une petite trentaine de km, j'aperçois par intermitence deux cyclos devant moi mais je ne les rattrappe pas. je double un ou deux gars qui sont bien cuits puis à 10 km de l'arrivée je me fais reprendre par un groupe de 5/6 cyclos dont l'Islandais. En tête de ce groupe deux gars de Saint Symphorien dont un qui méne la barque, je me joins à eux, nous finirons ensembles et partagerons une petite bière à l'arrivée.

Un grand merci aux bénévoles et organisateurs pour l'accueil chaleureux et la qualité de l'organisation. Un seul bémol, ils ont réglé un peut fort les ventilateurs.

Bilan chiffré